Ce blog a pour objet de donner vie au projet "mater face B", troisième volet de la plateforme pro territoires2demain. Il constitue le lieu de mise à disposition d'informations qui interrogent les formes possibles des territoires de demain. En milieu urbain, plus rural ou périurbain, de la grande à la petite échelle, de nombreuses questions se posent : quelle forme urbaine, quelle forme architecturale, quel modèle social pour vivre ensemble, quels principes de solidarité et d'action collective, quel rapport à la nature, au patrimoine, quelle place pour la culture, quelles pratiques sociales pour quelles représentations ? Bref, quels territoires dessinons-nous ? Quels territoires voulons-nous ? La diversité des sujets est voulue. Chacun peut se prononcer sur les problématiques qu'ils soulèvent. En complément, le blog horizons urbains offre un regard diachronique sur le recours à l'imaginaire dans la pensée de la ville.

jeudi 10 avril 2008

L'atelier de Montrouge : une expérience

"Pendant plus de vingt ans, l’Atelier de Montrouge développera une démarche spécifique. Alliant intimement architecture et urbanisme, tenant compte de la réalité des contextes (social, bâti) et des programmes, celle-ci se caractérise par sa dimension éthique. Entre 1958 et 1968, alors que s’érigent les grands ensembles et que sont radicalement transformées les villes existantes, l’équipe affiche une attitude réservée, prônant une autre modernité – solution médiane entre la table rase et la nostalgie du passé, entre l’acte héroïque et la banalité. Par conséquent, elle construit peu. Ses premières réalisations, aux accents parfois brutalistes (matériaux nobles laissés à l’état brut, vérité constructive, attention infime aux détails) – telles le village de vacances « Le Merlier » (Cap Camarat, 1959-1965) et la bibliothèque pour enfants « La Joie par les Livres » (Clamart, 1962-1966), l’ensemble de logements de fonction EDF (Ivry-sur-Seine, 1963-1967) et le centre administratif EDF (Issy-les-Moulineaux, 1960-1974) – en sont d’autant saluées. Ce petit laboratoire d’idées se distingue aussi par le sérieux de sa réflexion urbaine, dont atteste entre autres la série d’études développées en association avec Louis Arretche dans le Var, dans la région rouennaise et à Paris (comme le projet de résorption du bidonville des Francs-Moisins, 1964-1965) mais, surtout, les recherches pour la ville nouvelle du Vaudreuil (1967-1978), dont l’apport au niveau théorique est considérable. Un certain nombre de projets de la seconde période de l’Atelier (1968-1981), portés par la même volonté de mettre en œuvre un cadre de vie différent, se démarqueront également – comme les projets de Centre éducatif et culturel « Les heures claires » (Istres, 1970-1976) et de l’Arche Guédon de Noisiel (1973-1983), qui marquent une innovation tant au niveau programmatique qu’au niveau de la valeur d’usage conféré aux espaces". source

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je ne connaissais pas cet atelier. Il pourrait inspirer nos contemporains face à une forme de reproduction déterritorialisée des projets.